jeudi 3 décembre 2015

Dialogue politique: Lambert Mende dénonce les « contradictions » de l’UDPS


Le gouvernement de la RDC dénonce les contradictions actuelles de la position de l’Union démocratique pour le progrès social (UDPS) quant à sa participation au dialogue politique initié par le président de la République, Joseph Kabila. Dans un point de presse tenu mercredi 2 décembre, son porte-parole, Lambert Mende évoque la position favorable à ce forum du président de ce parti de l’opposition Etienne Tshisekedi et la position défavorable de son fils, Félix Tshisekedi.
« Avec la multiplication des contradictions de ce parti politique, on y perd un peu son latin. Nous préférons peut-être considérer les points convergents que nous trouvons dans le communiqué signé par le président de ce parti, M. Etienne Tshisekedi », a affirmé Lambert Mende.
Dans une interview accordée à Radio Okapi, le secrétaire national de l’UDPS en charge des relations extérieures, Félix Tshisekedi a indiqué que son parti ne prendra pas part au dialogue politique « made in Kabila », accusant le président de la République de tentative de « glissement » de son mandat qui prend fin en novembre 2016.
Le porte-parole du gouvernement dit ne pas préférer commenter la position de Félix Tshisekedi.
« Certains partis sont habitués à des postures d’auto-valorisation. Nous n’allons pas nous mettre à nous formaliser chaque fois qu’un cadre du parti voulant se mettre en valeur comme un faucon s’exprime », a déclaré Lambert Mende.
Le porte-parole du gouvernement a confirmé la tenue prochaine de ce rendez-vous politique convoqué, selon lui, en toute légalité :
« Nous préférons considérer positivement la prise d’acte de M. Etienne Tshisekedi de la convocation par la seule autorité habilitée à convoquer un tel forum dans notre pays, Joseph Kabila et le rapprochement entre les deux personnalités étant donné que le président a dit qu’en cas de difficulté, une co-médiation internationale est possible »
Lambert Mende a estimé que M. Tshisekedi semblait accorder beaucoup d’importance à cette médiation internationale.
« Les portes ne sont pas fermées », a-t-il assuré.
Concernant le dernier message de l’Eglise catholique rappelant le respect des délais constitutionnels par le régime en place le porte-parole du gouvernement a aussi rappelé que l’évocation du sang et l’appel à l’insurrection sont inacceptables et doivent être sanctionnés.