dimanche 20 septembre 2015

RDC: l'instabilité institutionnelle risque de perturber le calendrier électoral, selon Thomas Luhaka

L'instabilité institutionnelle, née de la crise que traverse la Majorité présidentielle (MP) ces derniers jours, peut avoir un impact négatif sur le calendrier électoral. Le président du Mouvement de libération du Congo/Libéral, Thomas Luhaka, l'a affirmé dimanche 20 septembre à Radio Okapi.
« Nous avons voulu interpeller la classe politique en disant, il faut qu'on aille aux élections, des élections apaisées, des élections consensuelles, mais l'instabilité institutionnelle peut avoir un impact négatif justement sur le calendrier électoral », a déclaré Thomas Luhaka.
Selon lui, « on veut une chose et son contraire à la fois ».
« On veut aller vite aux élections en même temps on pose des actes qui peuvent affecter ce processus électoral », a fustigé Thomas Luhaka, vice-Premier ministre et ministre de Postes, téléphones et télécommunications et Nouvelles technologies de l'information et de la communication (PTT-NTIC).
Dans un communiqué publié samedi 19 septembre, quelques membres du Gouvernement de cohésion nationale issus de l'opposition ont dénoncé et condamné « le clivage artificiel constaté au sein de la MP et la tentative de déstabilisation politique des institutions du pays ».
« On veut faire croire à l'opinion qu'au sein du Gouvernement il y a deux camps. Entre ceux qui sont [plus] courageux que d'autres, et plus nationaliste et plus patriotes que d'autres qui se sont engagés à défendre la constitution contre un autre groupe supposé être là dans un grand complot pour violer la constitution. Donc, nous avons voulu dénoncer ce clivage artificiel », a fait savoir Thomas Luhaka.
Pour lui, la solution face à cette situation reste le dialogue politique.
Sept partis politiques de la Majorité présidentielle ont, dans une lettre ouverte, appelé le président Kabila à respecter la constitution. La plate-forme de soutien au chef de l'Etat a conclu à l'auto-exclusion de ces frondeurs.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait souligné que leur départ de la majorité entraîne aussi celui de leurs formations politiques sauf expression d'un point de vue contraire des instances de ces partis.​

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